Interview avec le chef du village de Bougarilla
Dans votre village, quelles difficultés avez-vous rencontré dans le domaine de l’agriculture ces 10 dernières années ?
– Chez nous, ici, la difficulté que nous rencontrons dans le domaine de l’agriculture est la pauvreté du sol cultivable : si le sol n’est pas fertile le rendement ne sera pas satisfaisant. Et si tu accuses du retard, les insectes et oiseaux détruiront ton camp. Chaque année beaucoup de personnes ici sont victimes de ces nuisibles. Mais notre plus grande difficulté reste la pauvreté de nos sols car si le sol n’est plus fertile. Quelque soit la taille du champ, le rendement n’est pas du tout satisfaisant.
– Vous venez d’évoquer vos difficultés, de quelle manière vous avez demandé de l’aide pour solutionner ces problèmes ?
– Les difficultés liées à l’agriculture ne peuvent être résolues sans moyens financiers. Nous même notre rôle c’est l’apport de fertilisant pour nos champs, mais même pour fertiliser le sol ce n’est pas sans dépenses. Ainsi nous avons demandé de l’aide au gouvernement, ils nous font des promesses, mais de la création de ce village à aujourd’hui le gouvernement n’a joué aucun rôle dans le développement de l’agriculture ici, même si d’après nos constats il ressort que l’agriculture ne peut bien marcher sans dépenses, ne serait-ce que pour les charrettes ou l’achat d’engrais. Tout ceci demande de l’argent or nous ne gagnons rien. Nous cultivons donc comme ça et nous nous débrouillons avec ce qu’on récolte et enregistrons beaucoup de pertes.
Par Aminata Camara