Les chasses collectives à Bouillagui sont organisées chaque deux mois, surtout pendant les mois de mars et d’avril. Les chasseurs du village sont informés une semaine avant de l’organisation de la chasse. Il y a en général un minimum de 20 participants par chasse. Pour participer à la chasse il faut être membre de l’association des chasseurs. Pour en faire partie, il faut apporter une poule rouge, dix noix de kola et la somme de 7500 fcfa.

Photos: Moussa Waly Traoré

Les outils et armes utilisées pour la chasse sont une sorte de piège que l’on appelle « bape » en soninké, et les fusils Baikal.

La chasse a lieu dans la forêt de Bouillagui, surtout là où l’eau de pluie stagne.

Pour le butin final, toute personne ayant participé à la chasse a droit à sa part égale. Le chef du village aussi a sa part, même si aucun membre de sa famille ne participe à la chasse.

La chasse est dirigée par le chef du groupe des chasseurs, qui est actuellement Lassana Sissoko. Son adjoint s’appelle Wagui Traoré. Les chasseurs des villages voisins peuvent également participer à la chasse.

Les chasseurs chassent toute sorte d’animaux : gazelles, chacals, phacochères, lapins. La chasse dure en général trois jours par équipe de chasse.

La chasse est très importante pour le village parce que tout le monde n’a pas les moyens d’aller acheter de la viande à la boucherie. Au moins avec la chasse, tout le monde a la chance de pouvoir manger de la viande, car cela revient moins cher. De plus, ils assurent la sécurité forestière du village. Depuis la création de l’association le 13 août 2013, les vols de bétail ont beaucoup diminué. Auparavant, des bandits pouvaient voler jusqu’à 500 têtes de bétail en une nuit.

Les chasseurs sont souvent confrontés aux feux de brousse, ils peuvent également rencontrer quelques difficultés avec les agents forestiers. Enfin, avec la situation sécuritaire actuelle au Mali, il est devenu très difficile de se procurer des armes de chasse.

 

Bouyagui Khaniano

Khaneye Bouyagui debee nokho

Nga niana sine sou tafilo

Mars khosso do Abul khaisso khaniano koye dan toxo

Tampile serre ya tenle dome goune gna

Ana nii agna feedee ke nokhogno ana goro Founthiou Tami titi ado seli Dombé bané titi ado woudiouné do komo karagi cefa. Khaniakko wa Marfa ni woutou a do Bafou na goudou.

Foni kou keri awa niana Bouyagui gouné nokho gna. Dji gna taxo nokhoube : khaniakou da ke kita o kegnei kho goudou thie ina taxa di me naxa gna khaniasou ni khalee kitana : Debé goumé kha ni khalé kitayana khani serré gna ta maxa feede ke noxo nga khaniano kou khirssé toxoniani Lassana Sissokho.

A batla mekhé toxo niani Wagui Traworé o taxa le khaniakou lawa rini o gouné noxo gna : khaniakou iwa goundo fo sou kerrini sino. Boynarou pheriguidiou. Kandianou bito siki yani khanianeyeke.

Khanianeeye ke nafa guebé niani Bouyagui debé nokho gna : Assou lanta thieye khobo no bouche ni makha : Assou lawa goundou thiye kee xoboono ke djionko khoté feé : khainakou iwa gouné tangana fedee ké taxo out khasso 13-2013 Fo bogou naboure foyee kati khaniakou ga rinii foyano nii nani foyni kota sou ilawa.

Komo karagui na foyni wourou baneé noxo ngno ke bé ga khaniakou tampi dini ke ni goudou yimbé ado ogeé fouel ni kou : oga hakheti beé neé gadiague gna Mali noxo nga.


 

Auteur/autrice

  • Je m’appelle Waly Traoré, je suis née le 4 octobre 1977. Je viens du village de Bouillagui dans la région de Kayes (Mali), commune rurale de Guidimakha Kerrikaffo. Je suis enseignant généraliste, j’enseigne la cinquième année à l’école fondamentale de Bouillagui.

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