« L’enquête quantitative de Watigueleya Kèlê » – Jan. – Mar. 2021

Du 1er février au 17 mars 2021, une enquête quantitative a eu lieu dans le cadre du programme de recherche-action Watigueleya Kèlê, qui vise à comprendre et comparer les stratégies locales de résilience face aux stress et aux catastrophes socio-écologiques sur le long-terme, et à valoriser et inclure équitablement ces stratégies dans la gouvernance et la prise de décision au Mali, au Sénégal et en Guinée. L’enquête se compose d’un volet Ménage et d’un volet « Individuel ». Elle a pris place dans plusieurs villages en Guinée, au Mali et au Sénégal (Bossoko, Damaro, Mandou, Banzana, Bougarilla, Mozona, Bandafassi, Missirah Tabadiang et Wassadou Dépôt). Les enquêteur.ice.s ont interrogé 864 ménages (représentant 10 480 personnes), puis ont mené des entretiens individuels (dont 478 hommes et 501 femmes).

Dans chaque pays, les enquêtes ont été réalisées in situ, par des enquêteur.rice.s et un.e superviseur.e qui ont circulé de village en village. Les enquêteur.rice.s et superviseur.e.s ont reçu une formation préalable, un manuel et le matériel nécessaire pour mettre en œuvre la collecte des données sur le terrain.   Une grande attention a été portée à la question du consentement éclairé et à la protection des données des personnes interrogées, et les données ont été anonymisées. Dans un premier temps, une enquête communautaire a été menée, par le biais d’un entretien semi-directif avec le chef du village ou d’autres notables (« personnes ressources »), afin de recueillir les informations relatives aux infrastructures du village, aux relations avec les autorités, au potentiel impact climatique sur les activités… Les enquêteur.rice.s ont parallèlement mené une enquête exhaustive auprès des ménages, via un questionnaire.  Les personnes interrogées dans le cadre des questionnaires individuels ont été tirées au sort parmi les membres des ménages âgés d’au moins 18 ans (50 hommes et 50 femmes par village) ; ces entretiens, réalisés à l’aide de questionnaires sur tablette (méthode CAPI), portaient plus spécifiquement sur les faits, les pratiques et les opinions des individus face au changement climatique.

Il s’agit, pour le projet comme pour les villages, de disposer d’un cadrage statistique :

  • des effectifs et de la structure de la population, de ses caractéristiques socio-démographiques, socio-économiques et socio-culturelles ;
  • de l’accès des populations aux ressources, notamment naturelles (hydrauliques, foncières, forestières) ;
  • des chocs, notamment climatiques, perçus par les villageois dans les dix dernières années et des stratégies de résilience mises en place.

Par la suite, des enquêtes de terrain qualitatives seront menées.

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