EMiFo : Esclavage et migration forcée dans la région de Kayes au Mali
L’équipe :
Le programme de recherche action EMiFo/ SlaFMig est mené par un consortium formé par le Professeur Bakary Camara de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, Dr Marie Rodet de l’Université de la SOAS à Londres, Dr Lotte Pelckmans de l’Université de Copenhagen au Danemark, et les associations maliennes Donkosira et Temedt représentées respectivement par Mamadou Sène Cissé et Mohamed Ag Bilal.
Le projet :
Le programme de recherche action EMiFo a pour but d’analyser les liens passés et présents entre déplacements forcés et esclavage par ascendance dans la région de Kayes au Mali afin de proposer des solutions appropriées. Nous nous intéressons aux circonstances dans lesquelles ces déplacements se sont opérés dans les cent dernières années et pourquoi ils n’ont pas toujours été pris en compte par les autorités coloniales et postcoloniales.
Ces déplacements forcés liés à l’esclavage qui ont surtout lieu au sein des espaces ruraux posent de véritables enjeux de développement et d’intégration socio-économique pour les communautés déplacées elles-mêmes et pour la région dans son ensemble.
Ces populations sont confrontées à des problèmes d’accès aux ressources essentielles, telles que l’accès aux terres et le soutien au développement économique, ce qui les empêchent bien souvent de mener des vies stables et sereines.
De ce fait, les populations déplacées fuyant l’esclavage restent vulnérables à d’autres formes d’exploitation, comme l’esclavage moderne.
Le Mali n’a pas encore de loi criminalisant l’esclavage par ascendance qui pourrait protéger efficacement ces populations qui sont encore victimes de violences lorsqu’elles tentent de revendiquer leurs droits à l’égalité.
Ce programme de recherche action s’accompagne d’activités de vulgarisation et de sensibilisation menées par les associations maliennes Temedt et Donkosira auprès des populations au Mali et ailleurs afin de lutter contre les discriminations dont sont encore victimes certaines communautés dans la région de Kayes du fait de leur statut dit “d’esclave”.
Les actions :