BOSSOKO
Guinée
SITUATION HISTORIQUE DE BOSSOKO
Bossoko est un village qui a été fondé par deux frères : feu Mangbè Seri Camara et feu Djogbo Woulin Camara vers 1800. L’appélation Bossoko, signifie ‘’Rivière de Mabosso’’. Mabosso était la femme de Mangbè Seri Camara qui se lavait régulièrement dans une rivière qui a prit la dénomination ‘’Bossokoni’’(La petite rivière de Bosso).
Les fondateurs Mangbè Seri et Djogbo Woulin CAMARA sont les fils de Feu Birimissa CAMARA et les petits fils de Fankoroni. Ils sont venus du Mali en passant par Missadou (Beyla). Bossoko est l’un des village de la tribut Fankoroni (Mandou, Bouradou, Bossoko, Manabri, Ténimbaro et Sondou).
Parmi les esclaves capturés par les colons, on peut citer Dagbè Sinè CAMARA (aïeul de Sidiki CAMARA, délégué) et Vankaramo KEITA (aïeul de Kadiatou TOUNKARA, délégué) qui ont participé à la deuxième guerre mondiale. Administrativement, Bossoko est un secteur du District Djomandou, Sous préfecture de Damaro.
Bossoko est situé au Sud Est et à 13Km de Damaro (Chef lieu de la sous préfecture) , sa population est 423 habitants dont 254 femmes. La végétation est caractérisé par la savane arboré avec une pluviométrie variée.
Bossoko est limité à :
- A l’Est par le Village Kamissadou
- A l’Ouest par Hèrèmako
- Au Nord par Silédou
- Au Sud par Djomandou
Le réseau hydrographique de Bossoko est composé principalement par les rivières:
- Bossokonin,
- Gbèrèko,
- Kourabany
- Safrèkonin,
- Kignèkonin,
- Woulenkonin,
- Kroyon,
- Booba
Les principales activités économiques de Bossoko sont : l’agriculture, maraichage, l’élevage, l’artisanat (forge), l’exploitation artisanale de l’Or, la chasse et la pêche traditionnelle le long de quelques rivières comme (Bossokonin, Gbèrèko, Kourabany Safrèkonin,…..).
Sur le plan éducatif, le village n’a pas d’école. Les enfants de Bossoko sont scolarisé dans un village situé à 2km.
Sur le plan de Santé, depuis sa création le village n’a bénéficié aucune infrastructure sanitaire et les patients sont transportés au centre de santé de Damaro situé à 13Km.
Les types d’élevage sont : l’élevage des bovins, des caprins, des ovins, et un peu de volaille. L’élevage est une activité qui est pratiquée pendant toute la saison pluvieuse.
L’Islam est l’unique religion pratiquée par la population et le village est composé d’une seule ethnie (Konianké).
L’organisation sociale du village de Bossoko est traditionnellement structurée de la façon suivante :
- KABLA KOUNTY : qui signifie le Doyennat : est la sommité des responsabilités traditionnelles. Il est composé des conseillers choisis dans chaque grande famille (chaque chef des 2 grandes familles (Camarala et Keitala) que compose Bossoko). Les verdigues et les décisions sont rendues publiques sous l’arbre à palabre après la prière de vendredi. Le ‘ béléna’ (porte-parole) de ce bureau sert de pont de passage des informations des sages pour la communauté et le sens inverse. Pour contrôler et faire appliquer les lois ou décisions prises, ils passent par le Kambérékounti.
- Kambérin kounti : les jeunes du village sont organisés et reparti en deux groupes pour créer une stimulation dans le cadre des activités agricoles et sanitaires du village. Ces deux groupes des jeunes rendent compte à Kambérinkounti (chef des jeunes) qui à son tour rend compte au doyennat qui gère les revenues agricoles des deux groupes pour des fins publiques.
- Mousso dèkrou qui signifie le bureau des femmes : dans la société traditionnelle de Bossoko, les femmes n’avaient pas de parole, surtout quand les hommes prennent des décisions. Qu’elles soient consentantes ou pas, leur devoir était de les consommer. Le bureau des femmes est le plus respecté et le plus craint au jour d’aujourd’hui non seulement par les hommes, mais aussi par les femmes elles-mêmes. En marge des décisions communes prises par le Doyennat, les femmes, spécifiquement prennent des décisions qui leurs sont propres et qui ne sont contrôlées et sanctionnées que par elles-mêmes. Elles sont aussi regroupées en Sèrè (Djèbèrèssoro, Fadimamba, Landaya et Benkoma) pour aider les hommes dans les activités champêtres.
Pressions exercées sur l’environnement
Les habitants de Bossoko pratiquent l’agriculture inappropriées, l’exploitation artisanale de l’Or, l’exploitation abusive et anarchique des ressources forestières et fauniques, les feux de brousse, l’extrême pauvreté, la mauvaise gestion des déchets domestiques, la variabilité et les changements climatiques.
Perturbations causées par la variabilité et les changements climatiques
Les principales perturbations climatiques répertoriées sont entre autre :
- La baisse de la pluviométrie,
- Les sécheresses récurrentes,
- Les perturbations du régime pluviométrique (5/12 mois de pluie),
- Le tarissement de certains cours d’eau,
- L’assèchement des sols,
- La destruction du couvert végétal,
- La baisse de la production agricole,
- L’insuffisance des ressources pastorales,
- La variation de la température,
- La recrudescence des maladies d’origine hydriques.
Face à ces réalités, des efforts considérables doivent être déployés par les autorités locales de la CR de DAMARO et ses partenaires au développement pour être au rendez-vous des ODD grâce à l’accès des services sociaux de base accessibles pour tous.